Vos participations


Serpentozor

Il s'appelle Serpentozor,
Il ressemble à un grand dinausor,
Il garde un sacré trésor,
Il monte sur les bateaux et mange les humains en crachant leurs peaux,
Il mesure dix mètres, à côtés des murs,
Sa peau a la couleur d'une mûre,
On peut en faire de la confiture.
Ses bébés sont des chiots,
Ils vivent dans l'eau,
Il a la peau de couleur noix de coco.
Il n'est pas très beau.
Le matin, il prend un bol de cacao dans son château d'eau.
Il oublie son sac à dos car il n'a pas de cerveau.
Serpentozor a un pouvoir,
Il voit dans le noir,
Et dans le monde, il donne de l'espoir !

Laura, Nicolas, Nicolas, Yoan, Paddle



Texte de Martin du collège de Villemur

Il est 20h. Nous sommes le dimanche 29 février. J'ai garé ma Ferrari au parking.
Soudain, j’entends un bruit lointain. Ce bruit se rapproche. Il ressemble à un klaxon. J’entends de petits pleurs. Petits et brefs. Je me rapproche. Je vois un cubi-cochon. Hé ! Il n'est pas seul ! Il a des petits ! Je m'arrête sur les berges du Tarn. Le papa me demande de l'aide.

Je me rapproche doucement, pas à pas. Il me dit à propos de la mère : « Elle Pouêt est Pouêt morte Pouêt ! ». Sans Pouêt doute Pouêt les Pouêt chasseurs Pouêt ! »
Je lui demande : « Que vas-tu faire ? »
-Aide-moi Pouêt.
-Que me donnes-tu en échange ?
-Ce Pouêt que Pouêt tu Pouêt veux Pouêt. »

Je réfléchis. 2 minutes. Je lui réponds enfin : « D'accord, viens avec moi ! »
Je l'installe lui et ses enfants sur mes genoux. Ils sont huit enfants. Je reviens sur la berge du Tarn. J'installe les 8 enfants à l'arrière de ma Ferrari et je monte le chauffage au maximum.
Le papa me dit pour me remercier : « Je suis ton Pouêt serviteur Pouêt ! »
Je l'installe sur le siège avant, l'attache et descends la vitre de son côté. Je lui dis : « Tu me serviras de klaxon ».
Il est d'accord !
Je rentre chez moi, les soigne, leur donne à manger …
A la fin, ils m'aiment tellement qu'ils veulent être adoptés.
C'est comme cela que se finit mon histoire.

Martin 




Les fils de l’eau…

Le long de ses méandres, de ses berges encaissées,
Le promeneur rêveur et solitaire aime à se ressourcer.
En ses mouvantes eaux aux changeantes couleurs,
Toute une vie grouillante se cache en profondeur.
Le grand lit caillouteux réserve des surprises
A qui se laisse prendre, voguant à la dérive.
Là brusquement, le long des vertes berges
C’est d’un monstre au long cou que la tête émerge.
Un regard bienveillant ou bien inquisiteur
Puis replonge aussitôt, troublant le visiteur.
La rivière paisible va, frôlant les pontons,
Glisse sur les chaussées en oubliant leurs noms.
Un peu d’écume blanche devant la vielle usine
Comme un voile poudreux semblable à la farine.
Les yeux clos, fouillant dans les mémoires
Dans les écrits sérieux qui en content l’histoire,
Le promeneur s’attarde semblant se souvenir
Que le Tarn en furie assouvit ses désirs.
Il s’étale, enflant d’une colère sourde.
Il envahit les rues se comportant en fourbe.
Lui qui laissait accroire qu’il semait du plaisir
Se fait craindre en prouvant qu’il peut oser le pire.
Bien des villes traversées par ce grand voyageur
Gardent en leur passé sa furie et la peur.
Il a su inspirer bien des artistes peintres
Qui l’on croqué, goûtant ses différentes teintes.
Le photographe aussi aime immortaliser
Ses eaux calmes et paisibles, ses torrents déchaînes.
Qui eut un jour pensé qu’un Tarn imaginaire
Vienne à titiller, le mettant en lumière,
Des artistes faiseurs de sortes de pantins
Dont les ficelles exigent de se lever matin.
Du fond de nos vécus avec tous leurs talents
Ont fait surgir chimères, étranges occupants.
Vont nous les présenter et nous les aimerons
Car ils sont les reflets de nos vies, des saisons,
Qui au cours des années sur les berges du Tarn
Filent et se bousculent sans altérer ses charmes.

Marie-Gabrielle Gimenez
ALPHABLUPTOSAUR

Alphabluptosaur,
Ce n'est pas un dinosaure
Il est très carnivore
Mais il aime herbivore
Il n'est pas très très très fort
Mais il ne sera jamais mort
Il est obsédé par l'or
Car il a un très beau corps
Et encore plus encore :
Il pond des œufs en or
Sort de ta cachette ALPHABLUPTOSAUR
On aimerait te connaître encore plus encore
                                                                      
Lélio, Inès,Gabin, Evan

Texte de Gaël du collège de Villemur

Je reviens du collège à pieds, allant à la rampe de skate. J’arrive au pont. Je m’y engage. Le pont se détruit sous mes pieds.
Panique.
Je me réveille dans l'eau du Tarn. Je pense que je suis mort. Tout à coup, je découvre que je suis en combinaison de plongée et que quelque chose me poursuit. Je veux retourner à la surface, mais aucun moyen de remonter. Je suis ramené dans les profondeurs.

Dans le noir, j'entends : « Visite et écris un récit sur notre cité ! ». Je découvre une ville, sous l'eau, et des créatures bizarres. L'une me saisit, m'entraîne chez elle et me dit « veux-tu rentrer chez toi ? » Je réponds « oui ! ». Puis, j'entends de nouveau la phrase que j’ai entendue dans le noir.

Je veux sortir de la cité et sortir de l’eau. Alors je remarque que je n'ai plus de combinaison. Je reviens à la maison où j’ai été invité et je demande : « comment je fais pour respirer ? » On me répond : « la cité est entourée de balles d'air : ce qui permet de respirer et à la fois la cache de l’extérieur ». Je visite la cité et commence à la décrire. Je reviens à la maison, pour dire« ça va, je vais bien ».

Le lendemain matin, je me trouve dans mon lit. Je vais raconter l'aventure à mes parents. Ils disent que c'est un rêve. Bien sûr, je n'y crois pas. Je retourne au Tarn, mais je n'y vois rien. Même pas les animaux. Je me dis « cette fois c'est sûr, j'ai rêvé, mais dommage que ce ne soit pas vrai. »

Gaël


Libertarcide

Ils se sont évadés du café accueillant,
Bien décidés qu’ils sont à vivre autrement.
Ils s’agitent, se jettent en vives discussions,
Chacun veut s’exprimer, fournir une opinion
« Moi, il n’est plus question que je supporte encor
Tous ces liens qui me collent accrochés à mon corps »
Clame haut et fort Batacalamarus
Qui semble excédé et en refuse plus.
« Il faut se concerter, leur dire sans fléchir
Qu’il n’est nulle raison de leur appartenir »
Susurre Ciclocrotus persifleur assumé
Qui des atermoiements ne peut se contenter.
« Je ne suis pas d’accord, je les aime très fort,
Moi Ratonorme avisé avec eux je m’endors,
Vous devez tous admettre que sans leur volonté
Et bien aucun de nous jamais ne serait né ».
Sentiment partagé par la Mouche Princesse
Qui prend de la hauteur et à eux tous s’adresse.
« Avec force travail, plein d’imagination
Ils nous ont donné vie et de quelle façon !
Armés d’humbles outils, de tout plein d’objets trace
Dont le destin put être de finir à la casse »
Canifergus enthousiaste admet que ses pattes ressort
Ont grande utilité, lui évitant efforts.
Et Mégogne discrète s’aventure à clamer
Pleine de conviction qu’ils sont tous très choyés.
Cleptodendron furtif qu’on aurait cru muet
Souhaite en peu de mots leurs pensées résumer.
« Nous donner vie c’est bien, reste à nous écouter.
Nous n’accepterons plus d’être ainsi manœuvrés,
D’aller là où ils veulent sans jamais protester.
Etre bête curieuse soit, nous pouvons l’admettre
Mais refusons tout net d’obéir à des maitres.
Il faut couper nos câbles et détruire nos cordes.
Que toute liberté enfin on nous accorde.
Sommes-nous tous d’accord pour crier aux humains
Qu’on peut bouger tout seul, se passer de leurs mains.
Que nous donner la vie fut certes un cadeau,
Qu’ils n’ont rien oublié, nous greffant un cerveau,
Et que dès aujourd’hui, sur les berges du Tarn
Nos vies nous voulons vivre, en découvrir les charmes ».
Même Marx le sensible, tombé de sa planète
Opine de la tête, trouvant le deal honnête.
A ces mots, un silure qui observait la scène
Ouvre sa grande gueule et d’un coup leur assène.
Hé, pauvres inconscients, vous viviez bien tranquilles
Bienvenu à présent dans la jungle incivile !
Nous saurons d’ici peu si vos révolutions,
Prennent un goût acide où celui d’un bonbon…

Marie-Gabrielle Gimenez


L’origine du Grand cerf vidé :
Un docteur d'un petit village reculé du Tarn, Monsieur jean, avait toujours refusé la convention des médecins et s'évertuait à soigner à la mode de sa grand-mère. Cette dernière, férue de châtaigne et de liqueur de framboise, lui avait appris à soigner en convoquant l'esprit du cerf de Laponie. La force de cet esprit était telle qu’il refroidissait toute velléité des microbes de se répandre.

Un jour, Monsieur Jean fut dévoré par l'envie de rencontrer cet animal mythique. Prenant son audace à son cou, il décida sur le champ de se rendre en Laponie suédoise. Il prit comme unique bagage sa valise de docteur dans lequel il rangea ses bottines fourrées !

Avant son départ, son petit fils Barnabé, qui rêvait secrètement que tous les jours soient un 1er avril, trouva fort amusant d’ôter une des bottines du sac et de la remplacer par un vieux roller...

Après une escale à Stockholm, Mr jean traversa toute la suède, de nuit, dans un petit train de bois, jusqu'à cette région la plus septentrionale de l'Europe, la Laponie.

Au petit matin, il arriva sur un manteau blanc où raisonnait un silence majestueux.

Sa surprise fut grande lorsqu'il voulut chausser ses bottines fourrées ! Comme il atterri dans une flaque d'eau en sautant du train, il se décida à enfiler ce saugrenu mariage de chaussures...

Alors qu'il tentait maladroitement de se diriger, une luge folle passa à toute vitesse et il ne sut l’éviter ! Il mourut sur le coup, sans douleur et le sourire aux lèvres car la situation était cocasse...

Sa valise, longtemps imbibée de l'esprit du cerf de Laponie, se combina soudainement au roller et à la luge formant une boule de lumière d’où jaillit le grand cerf vidé...

Des années plus tard, Barnabé avait grandi et habitait dorénavant à Bondigoux. N’ayant toujours aucunes nouvelles de son grand-père, il se mit en tête d’aller le chercher. Il avait souvenir de l’invocation du cerf de Laponie et partit pour la Suède avec l'autre roller, en mémoire de leurs rires partagés.

Apres maintes recherches, il trouva la tombe de son grand père. Alors qu'il y déposait délicatement le roller, comme pour expier cette farce qui aura fait mourir de rire son grand-père, le grand cerf vidé, dont personne ne savait que faire tant il était fantasque, vint à sa rencontre. Ce moment fut si intense et révélateur pour Barnabé qu'il décida de le ramener en France avec lui.

Arrivé à bon port, il le lâcha sur les rives du Tarn pensant qu’il s’y trouverait à l’aise. En effet, il s’y plut et fit bon ménage avec les habitants du lieu.

On l’y aperçoit parfois et certains esprits clairvoyants, quand ils sont malades, vont à sa recherche pour toucher son corps valise en invoquant l'esprit de Mr Jean. Il arrive parfois que la magie continue d’opérer et que les maladies fondent …comme neige au soleil !

Fanny Bérard de la compagnie Nanoua



Fugace silhouette.


Il apparaît dit-on les soirs de pleine lune,
Sorte d’Elfe grognon auréolé de brume,
Gesticulant beaucoup, s’adressant aux étoiles.
Certains disent de lui « il faut qu’on le dévoile ».
Il marche de guingois, à droite une sandale,
Un godillot à gauche le rend plutôt bancal.
Ceux qui l’ont aperçu, incrédules, s’inquiètent.
D’où sort-il donc ce gnome, de quoi est-il en quête ?
Il en est parmi eux qui voudraient l’approcher
Mais tel un feu follet trop vite il disparaît.
Plonge-t-il dans les flots où derrière les murs
De ces grands édifices qui ne sont plus très sûrs ?
Habitant des rivières ou fantôme discret ?
Il est peut-être l’hôte des murs abandonnés
De la friche Brusson qui survit sur les lieux.
En témoin de l’histoire, il est peut être l’âme
De ce beau patrimoine dévoré par les flammes.

Marie-Gabrielle Gimenez

Entre septembre et fin novembre > Ecrire ou croquer mon Tarn imaginaire  !

Une place sera réservée sur ce blog pour y publier vos textes et illustrations. Une sélection de ces productions fera partie du Grand bestiaire fantastique dont la présentation aura lieu en décembre.
Descendez en rêve ou en imagination sous la surface du Tarn ... là s’étend un vaste pays imaginaire où vivent d’étranges créatures, des chimères aquatiques, des fantômes, des personnages et des animaux extraordinaires. Racontez, par les mots ou en dessins, ce que vous avez vu !

Expression libre

Imaginez que vous voyagez en rêve dans le vaste pays imaginaire qui s’étend sous la surface ou sur les rives du Tarn …racontez ou dessinez !

Rédiger/croquer une fiche sur une créature fantastique, habitant imaginaire du Tarn

Description ? Quelle première impression vous fait-il ? Comment s'appelle-t-il ? D’où vient-il ? comment est-il né, de quels parents ? Ou bien, comment est-il apparu ? Quel est son caractère ? De quoi se nourrit-il ? Quel est son rapport aux autres habitant de ce pays imaginaire et aux humains qui vivent dehors ? Faut-il s’en méfier (danger) ou faire une relation amicale (confiance) ? Quelles sont ses habitudes ? A-t-il des postures, des occupations favorites ? Avez-vous une anecdote le concernant ?

Quand vous aurez l’occasion d’être devant une chimère reconstituée par les archéologues marionnettistes (pour une visite de leur atelier, entre le 23 septembre et le 5 octobre, prenez RDV auprès de l'Usinotopie) reprendre les questions précédentes mais aussi ... Si elle pouvait parler. Que vous dirait-elle en premier ? et ensuite ?


Jusqu'au 12 juillet > Confier un objet-trace pour donner naissance au Tarn imaginaire 

Découvrez ici les premières créatures émergées du Tarn !

Qu’est ce qu’un objet-trace ?

Un objet-trace est un objet
que le temps a marqué. Ça peut être un outil d’atelier ou de cuisine, un
jouet, un vêtement, une chaussure, un chapeau, un gant, un morceau de
quelque chose dont on a oublié l’utilité, un matériau, une machine, une
image, une fanfreluche, une bimbeloterie, une boite, un bouton, un
bouquet de fleurs, etc… Il peut être petit ou gros, encombrant ou
minuscule…

On peut le trouver dans les tiroirs, les placards, dans le garage, dans la cave ou le grenier.

Ce qui le définit surtout c’est qu’il a été marqué par l’usage. Quelqu’un
lui a porté de l’attention, s’en est servi, a joué avec, l’a caressé,
l’a saisi, l’a brandi, l’a secoué, a soufflé dedans, l’a manipulé, l’a
tourné et retourné, l’a cassé et raccommodé, l’a colorié, peint ou
décapé… 

Reconstitution / fabrication

Les archéologues-marionnettistes Jean Claude Leportier et Catherine Krémer de la compagnie Coatimundi feront une revisitation mythologique de ces objets en les agglomérant, les agglutinant et les hybridant pour créer des objets marionnettiques.

Ces fossiles sensibles ainsi reconstitués deviendront personnages d’une mythologie contemporaine chargés d’un rôle poétique pour aujourd’hui.

Partage

Bien sûr, cette aventure est un processus créatif collectif pour lequel tous les rôles sont nécessaires. Elle sera rendue possible par la participation active de tous les cueilleurs, chasseurs et collecteurs d’objet-traces.

La suite du processus, qui relève d’une alchimie plus discrète, sera visible à certaines heures, comme on soulève le coin d’un voile. voir le calendrier des rencontres




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