samedi 19 décembre 2015

Soirée du Grand final à Mirepoix sur Tarn

Photos de Joséphine Mona
Nous avons choisi le chemin de l’eau pour faire lien entre les gens qui habitent ce territoire.

     Le Tarn est rempli d’histoires. C’est le creuset où ruisselle l’imaginaire de toute une région. 
     Son eau garde une mémoire.
     C’est l’eau des rêves, l’eau qui compose 70 % des êtres vivants, qui se renouvelle continuellement tout en restant toujours la même, qui transporte et qui abandonne, qui descend jusqu’à la mer, qui dissout et s’évapore et revient nuages déchiffrés par les doigts du vent, et pluie vivifiante qui abreuve la terre où tout recommence. 
     Nous avons donc dragué l’imaginaire du Tarn pour en extraire les étranges créatures qui hantent les inconsciences et les mémoires. Nous les avons ramené dans notre monde d’aujourd’hui pour qu’elles éclairent notre façon de regarder les choses et les gens. 

     Pour draguer l’imaginaire du Tarn nous n’avons utilisé ni scaphandre ni équipement de plongée. Il existe un moyen poétique : 
        - D’abord rassembler des objets chargés de mémoire que nous nommerons objet-traces
        - En extraire la mémoire que nous garderons à part. 
        - Agglomérer, agglutiner et hybrider ce qui reste pour reconstituer des fossiles sensibles 
        - Une fois reconstitués, leur donner une âme en leur insufflant la mémoire recueillie auparavant.  

Qu’est ce qu’un objet-trace ? 
     Un objet-trace est un objet qui a été marqué par le temps et l’usage. Quelqu’un lui a porté de l’attention, s’en est servi, a joué avec, l’a caressé, l’a saisi, l’a brandi, l’a secoué, a soufflé dedans, l’a manipulé, l’a tourné et retourné, l’a cassé et raccommodé, l’a colorié, peint ou décapé… C’est ce contact qui l’a chargé de mémoire. 

Cette aventure est un processus créatif collectif pour lequel tous les rôles ont été nécessaires. Elle a été rendue possible par la participation active de tous les cueilleurs, chasseurs et collecteurs d’objet-traces. 
     A coté de notre travail spécifique d’archéologues marionnettistes nous avons proposé plusieurs façons pour reconstituer les habitants imaginaires du Tarn : 
        à partir de plantes fraiches sur les rives du Tarn au printemps dernier 
        à partir de petits objets traces par les enfants des écoles ou par des groupes d’adultes 
        par le dessin 
        par l’écriture

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